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 Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...

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Kambal Asmadi
Sermentaire Originel
Kambal Asmadi
https://altheria.forumactif.com/t61-kambal-asmadi-une-ancienne-b
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• Âge : 67
• Statut : veuf
• Attirance : Heterosexuel
• Métier : Maître du Thé à "L'oasis" (Terheim)
• Résidence : Terheim et Ascara
• Origine : Forheim (temple)

• Essence : niveau 4 (Veilleur)
• Faceclaim : Christopher Lee
• Crédits : Vankounette of doom

• Messages : 27
• Points RP : 73

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Message Sujet: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Ven 5 Fév 2021 - 18:22

• Kambal Asmadi •
• Pseudonyme : Sedris de Teeg (devenu son nom officiel)
• Année de naissance :954
• Âge : 67
• Lieu de naissance : Temple de Forheim.
• Statut civil : veuf
• Attirance : Hétérosexuel, aux dernières nouvelles

• Occupation : Maître du thé à "L'Oasis" et Membre fondateur du Serment du Camélia.
• Lieu de résidence : Terheim

• Élément : Ighnis
• Nature : Veilleur
• Essence :  4
• Pouvoirs : 0- chaleur / 1 - pyrokinésie / 2 - propulsion / 3- barrière de feu / 4 - Combustion
• Personnalité :
Kambal est un homme déterminé, droit, honnête et curieux. C'est un bon vivant, qui tente de tirer parti du moindre plaisir de la vie. Il voue une adoration toute particulière au thé, dont il est amateur (et professionnel) et aux jeux de stratégie. C'est un redoutable adversaire au backgammon et aux échecs, mais il ne refuse jamais une partie! Partager son savoir est une des choses qui lui fait le plus plaisir dans la vie. D'aucuns le décriront comme rusé, intelligent, énergique (surtout pour son age) jovial, sympathique et serein. Ils n'auraient d'ailleurs absolument pas tort, s'ils font partie de ceux qui l'ont connu sur le tard.

Cependant, il n'en a pas toujours été ainsi. Bien qu'il ait fait la paix avec ses erreurs passées, il était avant tout un patriote et un soldat implacable, qui n'hésitait pas une seule seconde à abattre chimères et traitres. Il regrette amèrement la mort de son fils et de son épouse, dont il est, à son sens, responsable. Devenu depuis pro-chimères, et montrant des penchants pacifistes, il n'hésitera pas une seule seconde à prendre les armes pour défendre ses proches. Il ne lésine d'ailleurs pas sur l'entraînement, quand bien même il a depuis quinze ans quitté l'armée, afin de parer à toute éventualité, et nul ne douterait, pour ceux l'ayant connu auparavant, qu'il ne demeure un redoutable adversaire...Mais il n'est pour l'heure pas temps de retourner en guerre, et il préfère amplement goûter à la sérénité d'une tasse de thé au soleil couchant qu'à l'adrénaline du combat.

Concernant son avis sur l'empire, il a lui-même connu la période où Forheim était dirigée par un roi, et n'a eu à se plaindre d'aucune des deux époques. Si son mariage avec une noble aurait pu, éventuellement, lui donner des accès vers la vie politique, il ne s'y est jamais intéressé et se contente de ne pas transgresser la loi, bien qu'il sache pertinemment avoir fondé un ordre qui serait sans doute vu d'un mauvais oeil par les hautes instances Forhianes. Cependant, ce qu'on ignore ne peut blesser, et malgré les objectifs du Serment du Camélia, il demeure un citoyen modèle, et un bourgeois apprécié même de la noblesse, dont il ne tente pourtant jamais d'attirer les faveurs autrement qu'en termes commerciaux, faisant sans doute de lui l'un des plus honnêtes commerçants de la capitale.


• Histoire •

«  Au fond de tes entrailles naît ton souffle. Celui qui te fait vivre. Qui accélère quand tu accélères. Qui ralentit quand tu ralentis. Qui cesse lorsque tu cesses de vivre. Telle est la voie de la flamme. Elle croît, attisée par le vent, s’amenuise lorsque le bois vient à manquer, et s’éteint lorsque vient la pluie. Par le souffle se crée la vie. Par le souffle se crée la flamme. Ainsi en est-il depuis la nuit des temps. Qui es-tu, petit soldat, pour oser penser qu’elle naît de ta fureur ? L’amour ne peut-il pas réchauffer ton coeur, te faire brûler d’ardeur, ou te consumer de tristesse ? L’Essence même de la flamme est celle de la vie. Inspire. Souffle. Et réchauffe ceux que tu aimes. Inspire. Souffle, et réduis en cendres ceux qui menacent les tiens.  Quel est ton camp, petit soldat ? Celui du souffle qui te fait vivre, ou celui de la haine qui te consume ? »

Ainsi avait parlé Neheb, la chimère. De cette voix captivante et rocailleuse qui m’avait autrefois gracié, il avait énoncé lentement sa leçon du jour.  Mais mon camp, quel était-il ? Moi qui avais appris auprès de prêtres et de soldats de quelle façon la puissance de la flamme naissait de la force brute, à quel point la faire luire dans l’obscurité, la faire grandir dans la lumière était un présent des dieux autant qu’un hommage à leur gloire...Je n’étais pas une chimère, simplement un homme, un guerrier en quête de puissance. De puissance...Et de compréhension. Et c’est alors que j’ai compris. Compris pourquoi Neheb avait décimé nos rangs à lui seul. Pourquoi j’avais survécu. Pourquoi j’avais prété serment.

«  Que le vent fasse bruisser les feuilles et me permette de respirer, que l’eau tombe en pluie ou coure en torrents furieux, que la terre me nourrisse de mon vivant ou m’enveloppe dans la mort...Je ne peux rien y faire. Mais faire naître la flamme ou la faire s’éteindre, inspirer l’air brûlant ou l’expirer en déflagrations, pour réchauffer ou pour brûler, pour préserver la vie ou la prendre...c’est un choix que je fais. Apprends-moi, Neheb, à changer mon souffle en flamme, à la faire vivre, et à vivre à travers elle. »

«  Sage décision, petit soldat...Cette même flamme t’a blessée, et pourtant, tu souhaites l’approcher et l’apprivoiser. Si tu comprends cela, alors tu comprends la flamme. Si tu comprends la flamme, alors tu comprends la vie. Tu apprendras. »
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Des entrailles brûlantes d’une mère glacée, je suis né. Le ressac de ses contractions avait cessé de me pousser vers de nouveaux rivages, et m’attirait alors à rester en son corps, quand on m’extirpa dans un flot de sang de l’îlot de quiétude dans lequel j’avais alors passé neuf mois, naufragé solitaire, désormais échoué sur des berges arides avec pour seul abri les murs d’un temple de roche noire. Des perles d’eau salée coulaient sur mon front de nourrisson alors que j’ouvrais mes yeux et mes poumons au monde qui m’entouraient, pour découvrir du regard celui qu’il me serait plus tard donné d’appeler « père », Arcadès Asmadi. Mes premières années de vie furent...faciles. Apprendre m’était aussi aisé que respirer, et si, dans un premier temps, ce ne fut pas le cas, compter le devient rapidement. Puis lire et écrire, comme avant eux, marcher et courir. Sous la protection bienveillante d’un père dévot et de prêtres non moins engagés dans leur croyance, j’apprenais. L’histoire, la religion, les mathématiques, la physique, les légendes de notre peuple, sa langue...J’y prenais, pour ne pas vous mentir, un plaisir singulier. Bien que j’en vis passer non loin du temple, par les balcons de l’immense bâtisse, je ne m’intéressais pas le moins du monde aux représentantes de la gent féminine de mon âge...Ni d’autres âges, d’ailleurs.

D’autres mystères me fascinaient bien plus. A trois ans ? Pourquoi la lune est-elle bien plus petite que le soleil ? A cinq ans ? Pourquoi, au-delà des champs et du bourg, la terre devenait sable ? A huit ans ? Pourquoi pouvais-je de mes mains rendre un objet plus chaud que mes mains elles-même ? La question me valut une entrevue avec mon père, en dehors des habituelles fois où nous nous voyions lors des cours de religion et des repas. Oh, ne me prenez pas en pitié pour si peu, j’aime à penser qu’avoir une famille aimante et unie m’aurait sans doute moi aussi fait passer ma vie dans les ordres, et avec du recul, croyez-bien que je ne veux y retourner pour rien au monde ! Mon ascension sembla rendre fier le vieil homme que la nature avait désigné pour être mon géniteur, et fou de jalousie celui qui avait su sortir du ventre de ma mère sans signer en même temps son arrêt de mort quatre ans avant moi. Barrin était plus beau garçon que je ne l’était, et sans être aussi curieux, se montrait sans le moindre doute plus assidu. Je n’aimais pas à penser qu’Arcadès et lui me tenaient pour responsable du décès de ma mère, mais à bien y réfléchir, c’est un fait que je n’ai jamais réellement ignoré. Je ne pouvais que compatir, ayant connu son absence, mais pas sa présence...Cependant, je tins bon pour encore huit années de vie au sein de ce temple où j’aurais pu, si j’avais suivi la tutelle des prêtres encore deux ou trois ans, en devenir un moi-même.

Cependant, de légende en légende, de récit historique en récit historique, l’enseignement des religieux ne convenait plus à ma soif inextinguible de découvertes. Bien sûr, j’avais, par quelques voyageurs et enfants de passage, pris conscience que je ne trouverais nulle part de meilleur entraînement à mes talents incendiaires, mais...que voulez-vous ? Il était temps pour moi de faire un choix, et je fis celui du patriotisme. J’avais déjà dédié seize ans aux dieux, et pour quoi ? La rancoeur de ma famille pour un crime dont j’étais coupable avant même d’ouvrir les yeux pour la première fois, et une aptitude que je n’avais jamais souhaitée ? Bien sûr, ne pas l’exploiter aurait été un gâchis sans nom, et ne pas chercher à la comprendre aurait sans doute été bien pire...Mais ce n’était pas entre les murs de roche volcanique que je comptais y parvenir.

Après une discussion des plus animées, à l’issue de laquelle j’échappai, par je ne saurais dire quel miracle, à quelque coup de ceinturon bien placés dont avait le secret ce père aussi absent que sévère, ainsi qu’à un lancer de pot-à-eau suffisamment fort et précis pour me briser le nez s’il était parvenu à me toucher, je me mis en route pour la capitale avec un convoi de ravitaillement. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi Arcadès et Barrin m’avaient laissé partir alors qu’ils semblaient déterminés à m’enfermer à jamais, mais loin s’en fallait pour que je m’en plaigne d’une quelconque manière ! Jeune, idéaliste, déterminé et assoiffé d’indépendance, voilà ce que j’étais. Ah, la fougue de la jeunesse...Voilà bien longtemps qu’elle a laissé place à une toute autre façon de voir le monde…

Je finis par arriver à Terheim. La grande ville m’impressionna dès mon arrivée. Peuplée comme deux cent fois les terres qui m’ont vue naître. Partout, du grès composait les murs des demeures qui encadraient de leurs ombres massives les rues brûlantes dans lesquelles se massait la foule. Je n’en profitais pas bien longtemps, pour tout vous dire, troquant bien vite mes maigres possessions contre l’harnachement de base du parfait petit conscrit. Trois pantalons de toile, trois chemises tout aussi grossières, et quelques ustensiles nécessaires à la vie en camp contre une chaîne en or, c’était cher payé, mais si tel devait être le prix de mon avenir, qu’est-ce qu’un ornement en comparaison ? Bien peu de choses, sans aucun doute…Rapidement, je me rendis compte du fossé qui me séparait de la majorité des aspirants.  Largement en avance en ce qui concernait la maîtrise des éléments, je comptais parmi les meilleurs pugillistes de ma promotion...Bien sûr, contrairement aux fils de soldats, je n’avais jamais encore tenu une épée -et, pour ne rien vous cacher, je garde de cette époque une certaine hantise de ces sublimes tranchantes-, mais je pris bientôt ma revanche lorsque l’on nous mit entre les mains des armes d’hast...Cela dit, nous y reviendrons plus tard. J’avais le non-négligeable avantage de disposer de cette curiosité dont je vous parlais tantôt, doublée de connaissances dont bien peu disposaient, et bientôt, en plus de découvrir l’incroyable fraternité qui régnait dans les rangs de l’armée de Forheim, j’eus l’opportunité d’avoir mes entrées auprès de certains officiers.

Au temple, j’occupais parfois mon temps libre devant un plateau de backgammon ou de chaturanga, et il s’avérait que ces deux jeux avaient des adeptes dans les grades plus élevés de la hiérarchie, qui ne rechignaient pas, lors de leur permission, à ouvrir leur porte quelque temps à d’autres adeptes de ces disciplines, requérant stratégie, contrôle de soi-même, anticipation et concentration. Malgré la fougue dont je pouvais faire preuve, en ces temps très anciens que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître, ces qualités étaient alors mon lot, et sans prétendre avoir été parmi les meilleurs joueurs du pays, je disposais de bases plus que solides en la matière, qui me propulsèrent aux tables d’officiers supérieurs alors que je terminais mes classes.

J’atteins, entre autres facilement un rang de sous-officier, désireux de servir mon pays et de grimper par moi-même les rangs de la hiérarchie pour autre chose que mon nom de famille, brillant par ma gestion paternaliste des hommes sous mes ordres, mes connaissances stratégiques et mes aptitudes en combat : à l’époque, alors que l’épée et la hache étaient mes bêtes noires, la lance ou le Qiang et ses variantes contondantes, comme le bec de corbin, et tranchantes, comme la hallebarde ou la naginata, s’adaptaient bien mieux à ma façon de me mouvoir. Parfois, j’assortissais, afin de varier mes façons de combattre, celles-ci d’un petit bouclier rond ou d’un pavois. Bien peu d’hommes, à l’exception des piquiers et des gardes, choisissaient de telles options. Fortes faces aux épées, faibles face aux haches, les armes d’hast n’avaient guère la côte que lorsqu’il s’agissait de repousser un assaut sans se mettre en danger, pour beaucoup, mais il serait réducteur que de croire les stéréotypes…j’en veux pour preuve que je me hissai alors parmi les meilleurs combattants, tant sur le plan élémentaire, qu’à main nue ou à main armée, parmi les sous-officiers. Le chemin était encore long à parcourir pour atteindre le niveau de certains lieutenants, mais l’avantage d’être jeune m’échoyait : en m’entraînant toujours plus longuement, toujours plus dur, viendrait un jour où ils ne pourraient plus suivre la cadence...

Je participais, à vingt-trois ans, à ma première chasse à la chimère, dans le désert. Toute ma vie, je me souviendrais de ces quatre jours d’enfer brûlant. Pourtant, ce n’est un secret pour personne : les habitants de Forheim, à plus forte raison les Veilleurs, résistent à la chaleur bien mieux que le citoyen lambda...et pourtant. Malgré les bottes entourées de tissus blanc, nos pieds cuisaient au contact du sable brûlant. L’air étouffant, le soleil de plomb, le sable qui se collait sur nos peaux luisantes de sueur jusqu’à former une croûte qui n’épargnait nos yeux que grâce à nos cils (et voilà un mystère résolu : à quoi pouvait donc bien servir ce pelage facial?), le poids des armes et des vivres...Nous marchions en cadence sous un cagnard à faire cuire des œufs sur la première roche plane qui se présenterait, essuyant coup sur coup deux tempêtes de sable que nos maigres abris mobiles suffirent à grand peine à contenir, combattant tantôt les journées brûlantes, tantôt les nuits glaciales, dans cet océan de roche pulvérisée dont les dunes, pareilles au vagues, se métamorphosaient au gré des rafales de vent, invisibles déflagrations venant cingler nos jambes de milles pointes rocheuses plus petites qu’un grain de semoule, mais tout aussi douloureuses qu’un coup de dague… Mollets en sang, suants, haletants, nous la trouvâmes enfin, cette fameuse chimère. Sa peau noire d’encre semblait luire des reflets du soleil, comme si des centaines d’écailles recouvraient son épiderme. Et quelle ne fut pas notre surprise lorsque le sabre de notre officier ripa sur sa gorge comme s’il avait tenté d’égorger un bloc de granite ! Nous attaquâmes à vingt, et après quelques instants à peine, n’étions plus que dix-huit. Happés par des langues de flammes plus hautes qu’un homme, nos deux camarades n’étaient plus que des amas de chair fumante et calcinée. La chaleur transportait l’odeur putride de leurs corps brûlés jusqu’à nos narines, même couvertes des chèches qui nous protégeaient du sable, les relents de viande humaine carbonisée, âcres et insidieux, se glissaient dans nos sinus comme si nous ne portions rien...Je manquais de vomir en empoignant ma lance, et m’engageai dans la bataille avant qu’un  jet de flammes azurées ne me manque et que mon esquive me fasse perdre l’équilibre et choir au bas de la dune. D’autres n’eurent pas cette chance...Après une demi-heure de lutte, nous n’étions plus que quatre, et j’eus l’honneur d'enfin atteindre une zone plus faible dans l’armure naturelle de l’être qui nous faisait face. Je lançai mon bras en couvrant de mon pavois toute la surface de corps que l’objet me le permettait, appuyant de tout mon poids sur ma jambe avant pour cette dernière foulée, quand le bruit de la lame trouvant la chair a l'endroit visé, juste entre deux côtes flottantes, et ce frisson que je n’avais alors ressenti qu’une fois, en blessant un de mes partenaires d’entrainement, saisit mon échine aors que je me cramponnais de plus belle à la hampe. La déferlante  incandescente qui s’abattit sur mon bouclier fit partir en fumée le gantelet de cuir qui recouvrait mon avant-bras armé, et l’entièreté du tissus qu’il surplombait, me forçant, a son arrivée, a rabattre ma tête derrière le pavois en question. Je serrai avec plus de force encore la poignée de ma protection avant que le flot de flammes, qui me semblait inarrêtable, s’interrompit d’un coup. Ma pertuisane s’enfonça jusqu’à la hampe dans la chair tendre, et malgré la douleur de la brûlure qui laissait déjà apparaître des cloques épaisses sur ma main et mon avant-bras, progressai encore d’un pas en imprimant à mon arme une rotation si vive que j’en entendis craquer les côtes de l’être chimérique, avant qu’il ne s’effondre enfin, emportant dans sa chute la hampe que je ne pouvais plus tenir. Son sang épais faisait coaguler le sable en amas couleur rubis, alors que le silence se faisait sur la dune, à peine interrompu par nos halètements sifflants. C’était fini. Une chimère abattue...Mais à quel prix ? Mon lieutenant vint poser sa main sur mon épaule qui supportait encore le poids de mon bouclier alors que je m’effondrai un genou en terre.

«  Nos frères peuvent reposer en paix, Asmadi. Après un coup comme ça, cette saloperie sera la seule à partir pourrir dans les limbes...Vous pouvez être fier. Une prise comme ça pour sa première sortie, il n’y en a pas beaucoup qui peuvent s’en vanter! »

La journée et demi que nous prit le retour (l’aller ayant été retardé par la recherche et la taille du groupe), je ne saurais vous la raconter, en vérité. Je sais simplement que nous avons pris avec nous les restes identifiables de nos camarades tombés au combat, la dépouille de la chimère...que j’ai régurgité ma collation et assez de bile pour ne plus vomir pour les deux années suivantes, et que j’ai fini par m’évanouir aux deux tiers du chemin d’une insolation qui me cloua au lit une semaine. Lorsque je repris enfin mes esprits, je pus constater l’ampleur des dégats : mon bras droit mettrait un bon mois à se remettre de la brûlure, et resterait glabre à vie. Mes muscles endoloris décidaient de me faire payer les huit jours de calme par des courbatures comme je n’en avais jamais eu jusqu’à lors, mais, en récompense, on m’offrit le rang de Lieutenant. Bien maîgre consolation pour seize morts, à bien y repenser...Mais je croyais vraiment l’avoir mérité, vous savez. La vie est ainsi faite, dit-on : les forts survivent, les faibles périssent...Mais dans une vie comme dans tout jeu de backgammon, si quatre vingt-dix pour cent de la partie se décide sur la technique, la petite part de hasard restante peut faire pencher la balance…


Je n’eus de cesse, pendant des années, de compter sur cette chance, et sur la rage qui m’avait alors envahi. Rimgald me pardonne de la fougue destructrice qui m’anima en ces temps, mu par la haine des chimères qui avaient pris la vie de seize de mes compagnons lors de ma première sortie, et bien plus par la suite… « Un jour », m’étais-je alors promis, « je comprendrais la flamme mieux que les chimères elles-même. ». L’erreur, dit-on, est humaine, mais ne dépasserait-elle pas parfois largement le cadre de l’humanité pour verser dans le monstrueux ? Combien de ces êtres ai-je abattu en mes jeunes années ? Huit? Dix ? Sans doute certains militaires en poste  à qui j’avais, à cette époque, transmis mon savoir, s’en souviennent-ils. A la vérité, il me suffirait de fermer les yeux pour me le rappeler. Mais à quoi bon ? Cela leur rendra-t’il la vie ? Non, sans aucun doute...Un jour viendra où je devrais leur faire face, si mon esprit suit le chemin qu’a suivi le leur.  Je ne saurais que dire pour me faire pardonner l’impardonnable.

J’épousai, a trente ans, une magnifique brune, de trois ans ma cadette : Adeliz. Belle comme le jour, séduisante comme la nuit, elle apporta dans ma vie la fraîcheur d’une brise de printemps et l’ardeur d’un solstice d’été. Fille d’un des généraux de Son Altesse, Adeliz n’avait que faire de ce prestige dont son géniteur vantait tant les mérites...A mon grand désespoir dans un premier temps, d’ailleurs. Huit chimères avaient alors tâté de ma pertuisane, bien plus que ce que le commun des soldats ne croisaient entre le jour de leur naissance et celui de leur mort. Ce qui me valut, certes, l’honneur de lui être présentée…Tout autant que celui d’être royalement ignoré d’elle pendant deux longues années, où je me contentais de la saluer lorsque j’étais invité à partager une tasse de thé chez son père, aussi amateur du breuvage que moi, et fin joueur de backgammon. Ma patience et ma sympathie finirent par payer (car il ne faut pas croire que j’appartenais à ces gros bras sans autre aptitude sociale que celle de l’intimidation...sans quoi, jamais n’aurais-je été promu officier), et bientôt, ce fut contre elle que je jouais une partie. Je crus un instant que celle-ci occasionnerait d’ailleurs la fin de notre trop jeune appréciation mutuelle tant elle parut m’en vouloir de ne pas l’avoir laissée gagner...Mais elle se jura de me battre, un jour, à plate couture, et après une bonne semaine sans que nous nous vîmes, ce fut d’elle que je reçus une invitation. Puis une autre, un peu plus tard. Et une autre... La suite, ma foi, fut célébrée en grande pompe entre mes frères d’armes, de nobles amis de la famille de ma douce, plus quelques autres généraux, que mon beau-père ne manqua pas de me présenter, au point que je crus devoir passer ma nuit de noces à les affronter autour des plateaux de bois et de verres d’alcools distillés...Enfin. Ce ne fut pas le cas, et le reste n’appartient qu’à Adeliz et moi. De ce mariage dont je ne regrette pas la moindre seconde, naquirent deux enfants. Tymna, une enfant turbulente, espiègle et énergique, fut l’aînée. Elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à celle qui lui avait donnée la vie ; et Thrasios, bien plus calme en apparence, mais aussi plus assidu, compétitif et curieux, vint contrebalancer la balance hommes-femmes de notre demeure. Durant des années, je poursuivis ma carrière tranquillement, poursuivant sans relâche le chemin de l’excellence , tant dans mon rôle de meneur d’hommes que dans celui d’officier et d’érudit, jusqu’à mon quarantième printemps.

Une fois n’est pas coutume, j’enfilai ma cuirasse, renforcée au torse et au bras droit, m’armai de ma chère pertuisane et d’un pavois en pointe, préparais mes vivres et motivai mes troupes. Cinquante hommes pour deux chimères, repérées non loin d’un village désert, à deux jours seulement de marche de la capitale. Je n’avais que trop vue la puissance de ces êtres pour savoir qu’il ne s’agirait pas d’une promenade de santé...pourtant, en un sens, cette échauffourée me soigna d’un mal que l’on surnomme bien trop souvent « jeunesse » pour éviter de lui donner un nom qui devrait condenser « bêtise », « égoïsme » et « cruauté ». Ah ! J’entends d’ici vos esclaffades : jeune, à quarante ans ? Bien sûr ! Si l’on conserve dans sa façon de penser, l’innocent, et pourtant si coupable, idéalisme de ses débuts, le tempérament rêveur et la fougue inépuisable, vieillir n’est qu’une question de physique...Et pourtant, j’ai, ce jour-là, vieilli d’une traite. Profitant de l’inattention de la femelle qui luttait comme une diablesse, je logeai trente centimètres d’acier entre ses lombaires, avant de les disloquer en venant saisir la hampe au plus proche du fer pour faire pivoter l’arme sur elle-même, la laissant s’écrouler tout en retirant mon arme de sa colonne vertébrale alors qu’elle emportait dans sa tombe une dizaine de mes compagnons... Mais le mâle, lui, se battait avec un calme qui contrastait drastiquement avec l’opposition farouche de sa consœur. Je restai un instant interdit devant le spectacle qui s’offrait à moi. Il paraissait flotter au dessus du champ de bataille comme une feuille au vent d’automne, tantôt glissant pour esquiver un coup, tantôt laissant s’abattre ses redoutables flammes azurées sur l’ingénu qui se serait trouvé à sa portée...Nous étions impuissant face à pareille force de la nature. Nous tentâmes de l’encercler, vingt pauvres hères restants, de dresser face à lui des murailles de flammes, mais il les soufflait comme s’il s’eut agi de braises mourantes. Ma lance ripa, trois, quatre, six fois, contre sa peau, aux écailles si proches qu’elles semblaient impénétrables. J’avais beau encaisser les flammes, encore et encore, planter dans le sol mon pavois brûlant pour protéger mes hommes...rien n’y faisait. Ils tombaient, encore et encore, inlassablement. Il faisait si chaud que j’en avais sué toutes mes larmes, refusant à mes yeux le droit de s’embuer, alors que j’incitai mon groupe à la retraite. Nous n’étions pas de taille. Les corps de nos frères tombés entravaient nos mouvements, leur souvenir entravait notre ardeur martiale...nous étions à la merci de cette chimère qui semblait se battre tranquillement, mais aucun d’eux ne voulait rien entendre. Je courbai l’échine en fermant les yeux, m’efforçant à imaginer qu’autour de moi, le bruit du vent était le seul à troubler le silence, jusqu’à ce que vienne enfin ce dernier, sous la forme d’une brise brûlante.

Je ne suis pas mort ce jour-là, bien que je m’en sois voulu des années durant de n’avoir pu échanger ma vie contre celle de mon bataillon. Quelle loi de la nature édictait qu’un officier avait droit de survivre quand ceux qu’il a élevés, entraînés et formés n’auraient pas même le droit à une sépulture décente ? Quel dieu pouvait avoir tant de méprise envers les humains pour leur infliger pareille sanction, après tous les cataclysmes qu’avait enduré ce monde meurtri ? Un sourire apaisé, et pourtant si amer, tordit mes lèvres sous mon casque, que je laissais tomber dans le sable, en même temps que mon arme, mon pavois et mes genoux, m’offrant en sacrifice à cet être qui, de toute manière, me dépassait de loin en puissance...quand sa main, dure comme l’obsidienne, se posa sur mon épaule comme celle d’un père sur celle de son fils.

«  La folie des hommes ne t’aura donc pas rongé jusqu’à la moelle...

«  Le plus grand problème de l’orgueil, c’est que l’on ne peut s’en servir pour s’ouvrir les veines lorsque l’on réalise à quel point il était vain.

«  De bien sages paroles pour un tueur de chimères, s’amusa l’être à la peau noire comme la nuit en s’asseyant en tailleur dans le sable devant moi, Quel est ton nom, petit soldat ?

«  Mes hommes m’appellent « lieutenant » ou «Vivelance». Mes enfants m’appellent « père ». Les autres m’appellent Kambal ou Ser Asmadi.

«  Eh bien, Kambal « Vivelance », que vas-tu faire, maintenant ? »

«  Te retourner la politesse, tant que je vis encore, autant savoir à qui je m’adresse... »

« Neheb est le nom que m’a donné mon créateur. Et toi, comment m’appeleras-tu? »

«  Eh bien, Neheb « le danseur », Je ne vois pas d’autre nom à te donner jusqu’à ce que tu décides de finir ce que tu as commencé. »

«  Retiens ce nom, petit soldat. Tu vas devoir le prononcer pour encore de longues années, si tu souhaites vivre. Les nôtres se sont trop entretués. Je suis las de ces combats incessants pour le simple plaisir des vôtres, alors que dix vies de soldats aguerris vous sont nécessaires pour prendre celle d’un de nos plus faibles confrères. Quand comprendrez-vous que gaspiller vos atouts pour chasser des êtres qui vous surpassent n’a rien de glorieux? »

«  J’entends ton propos. Mais si tu devais ne te battre qu’à la lance, je te vaincrais. Si nous devions nous affronter autour d’un plateau de jeu, je te vaincrais. Si nous devions comparer qui de nous deux fait le meilleur thé, je te vaincrais. Mais tu n’es ni un lancier, ni ne semble être joueur, ni un buveur de thé. Ce sentiment de supériorité a aussi mené à cette guerre d’escarmouches entre nos deux peuples... »

«  Tu parles sagement pour un soldat. Tu vivras, et je t’apprendrais ce que tu ne sais pas encore. En échange, tu m’apprendras le backgammon et à faire le thé. Et tu prêteras assistance aux miens s’ils ne souhaitent pas affronter les tiens. Ce marché te convient-il? »

«  Il me permet de revoir ma femme et mes enfants. Je n’en demande pas plus... »

«  Et pourtant, il t’en offrira bien plus. Va, Kambal. Mais n’oublie pas ta promesse, où d’autres mourront encore de ma main...Le desert me dira ou te trouver lorsque tu t’y aventureras. »

«  Rares sont les hommes qui ont pu côtoyer une chimère autrement que par la voie des armes. Nous nous reverrons, Neheb. Bientôt. Louée soit ta miséricorde. »

La chimère sourit doucement en me tournant le dos pour disparaître dans le sable des dunes. J’aurais aimé poursuivre cette discussion, connaître le véritable fin mot de l’histoire...car au-delà des morts, de ma survie, de ma peine, de leur douleur, au-delà de ce profond sentiment d’humilité que m’avait induit pareille défaite, une question restait pourtant en suspens : pourquoi nous battions-nous ? J’avais abattu ma première chimère en suivant les ordres, et les suivantes en pensant à tous ceux qui avaient péri en essayant...Mais quelle était l’origine de ce conflit ? Tout en tentant, de ma pauvre quarantaine, de résoudre ce mystère, je rassemblais les corps de mes frères d’armes. Certains visages paraissaient dormir paisiblement, se détendant enfin de l’expression de douleur crispée que la mort avait tenté de figer en eux à jamais, comme apaisés par le départ de cette flamme ambulante...Encore à ce jour, je me rends parfois proche de ce bourg en ruine, là où une lance rouillée pointe vers le soleil sur la plaine désertique, là où le sable avait rougi,  pour rappeler le souvenir de ceux qui sont tombés ce jour-là pour un combat dont ils ne comprenaient rien, mais que la haine avait incrusté si profondément dans leur âme qu’ils étaient certains de son bien-fondé.

Je rentrai à la capitale deux jours plus tard, seul, épuisé, meurtri et sans armes. Pour tout vous avouer, je m’effondrai sur le pavé bien avant d’atteindre la caserne. On m’y porta, sans doute une patrouille de passage, et m’y donna à boire avant que je ne raconte en détail cette lutte meurtrière, déposant sur la table en bois de l’officier supérieur les insignes de ceux qui avaient péri et une plaque de chitine de celle que nous avions abattus, serrant les dents alors qu’il louait encore une fois  mes aptitudes de chasseur. Amère et involontaire ironie...J’omettais volontairement les raisons de mon salut et ma discussion avec Neheb, souhaitant rentrer me reposer auprès de ma famille. On m’accorda ce luxe pour quinze jours. Dorénavant, il ne me restait qu’à tenir ma promesse, et à vivre le premier jour de ma vie d’assagi, de réfléchi, de tempéré...Pour ne pas dire « de vieux ».

Je prenais peu à peu conscience d’à quel point mon existence pouvait être vaine. Chasser les chimères coûtait bien plus de vies humaines qu’autre choses. L’eugénisme induit par cette coutume n’avait rien de bénéfique pour le genre humain : de bons guerriers périssaient, de mauvais survivaient, parfois l’inverse...ce n’était en aucun cas une manière d’appliquer une quelconque sélection naturelle. Le mental des survivants pâtissait du décès des vaincus, à peine relevés par une gloire illusoire qu’était celle du nombre de proies abattues. Je pensais pourtant servir mon pays et son peuple...La réalité était toute autre, et il me fallut quelques années de plus pour le comprendre pleinement.

Mes entrevues, irrégulières et espacées dans le temps, avec Neheb, étaient difficiles à garder secrètes. J’avais pu acquérir une petite fortune grâce aux primes données à ceux qui abattaient des chimères, sans parler de la solde conséquente allouée aux officiers formateurs. Ayant décidé, ma quarantaine révolue, que mon âge ne me permettait plus de montrer un potentiel optimal au combat, j’obtins de mes supérieurs la possibilité de me diriger vers un poste d’officier stratégique, auquel venait s’ajouter un poste d’instructeur. A maintes reprises, j’avais montré des dispositions hors-norme au maniement de la lance et de ses dérivées, et notre armée, trop peu habituée aux charges de cavalerie ou aux adversaires employant des armes longues, manquait cruellement d’unités capables d’utiliser correctement les armes d’hast, aussi m’attelai-je à former ceux qui le désirer à l’art exigeant de son utilisation in situ, et gagnai ma vie tout aussi bien, si ce n’est mieux, qu’en allant massacrer des êtres que notre haine semblait ne pas atteindre jusqu’à ce qu’une de nos armes le fasse. J’acquis donc un petit domaine au sud-ouest de la capitale, où je me rendais régulièrement, lorsque les permissions et mon épouse le permettaient,  pour passer deux jours loin du fracas des armes, et partager avec  Neheb des échanges passionnants, sur la maîtrise du feu, sur la philosophie de cet être si calme et détaché, sur la vie, en général...Jamais jusqu’à lors je n’avais connu précepteur aussi pédagogue et patient. Nous ne savions que peu de choses l’un de l’autre, mais cela ne nous empêchait pas de conserver une attitude respectueuse dans le respect de notre promesse passée.

Un autre paramètre, cependant, vint à entrer en ligne de compte : lorsqu’il fut en âge de s’enrôler, Thrasios rentra dans l’armée à son tour. Je dois avouer que mon orgueil, sans doute, m’aura une fois de plus fait défaut...A jouir du prestige que le massacre de chimères m’avait accordé, à me montrer patient, protecteur et doux avec mes proches autant que je me montrais ferme, intransigeant, et solidaire avec mes hommes, j’avais inconsciemment créé chez lui un culte de ma personne, en quelque sorte. Bien sûr, il n’y avait là rien en commun avec la propagande qui annonçait la venue d’un nouvel empereur, quelques années plus tard, mais...C’était suffisant pour que, connaissant mon propre enfant, je ne puisse bien longtemps brider son désir de suivre mes pas, et de partir à son tour chasser les chimères. Je tentais, tant bien que mal, de tirer les ficelles pour qu’il ne s’y retrouve pas, soit affecté à la préparation des opérations, tentai même de l’attirer vers un aspect plus stratégique, pour que son évolution ne le mette jamais au contact de ces êtres...Mais c’était peine perdue. Thrasios, comme moi, était un lancier d’exception. Thrasios, comme moi, était apprécié de ses frères d’armes  et de ses supérieurs. Thrasios, comme moi, avait les yeux brillants à l’idée d’aller au combat. Mais Thrasios, contrairement à moi, n’eut pas la chance de rencontrer un être aussi clairvoyant et clément que Neheb. Pourtant...il avait le potentiel pour comprendre, c’était un garçon intelligent, que je chérissais de tout mon être...Finalement, le destin m’avait à sa façon rattrapé. Moi aussi, en tuant des chimères, j’avais sans doute abattu les fils et les filles de quelque autre vivant, qui sans doute me maudissait...à croire que, si c’était le cas, pareil sortilège avait porté ses fruits.

Ce fut pour moi le début d’une longue retraite, alors que, conformément à la tradition, j’embrasai de ma propre flamme le brasier qui emporterait près de Rimgald l’âme arrachée à la chair de ma chair...Je demandais l’autorisation de me retirer de l’armée pour un long deuil, que l’on m’accorda après quelques négociations. J’avais assez servi mon pays pour pouvoir me consacrer un temps à servir ma famille...Et pourtant. Un malheur, dit-on, ne vient jamais seul. Et c’est ainsi que, du jour où je perdis trente neuf hommes dans une chasse qui me laissa seul debout sur le sable, en à peine un an ans, je vis s’éteindre l’amour d’une fille qui me tenait pour responsable, la vie d’un fils que j’avais entraîné droit vers sa mort, aveuglé par ma fierté, et la femme de ma vie, désespérée, que la maladie emporta avant même la fin de l’année... Je décidai, pour un temps, de quitter l’armée, et la capitale. De retrouver la solitude de ma propriété, offrant, comme cadeau d’adieu à Tymna, les clefs de notre demeure. Elle me les arracha en me maudissant à son tour...Pouvais-je lui en vouloir ? Sans doute bien moins que je ne devais m’accabler de toutes ces erreurs cumulées, qui, d’un désir de liberté et de gloire, avaient mené à sa fin une famille unie et aimante…

Rapidement, je choisis une toute autre destination que ma demeure de campagne, dont le titre de propriété revint à Tymna, assorti d’un petit pactole pour subsister dignement. Elle avait décidé de gérer plusieurs compagnies de mercenaires, dont elle était en quelque sorte l’intermédiaire avec de potentiels employeurs, et s’était, en la matière, taillée une solide réputation, tant dans sa gestion de ces guerriers rarement aussi disciplinés que des soldats, que dans son intégrité en affaires et sa fiabilité. Je ne me faisais aucun souci quand à sa réussite professionnelle, mais, quoi qu’elle ne veuille plus rien avoir à faire en ma compagnie, je ne pouvais décemment laisser ma fille sans rien, comprenez-le…

A cette époque, je conservai mes longs cheveux bruns tressés jusqu’aux omoplates, et un petit bouc tout aussi sombre venait assombrir mon menton de sa pointe aussi effilée que celle de ma lance. Mes pas me menèrent tout d’abord à Kiméros, où je m’établis un temps. Je passais mes nuits dans des logements insalubres, et mes journées à déambuler en ville, toujours friand de nouvelles découvertes...J’y rencontrai de nouveau Neheb, avec qui nous échangeâmes de longues heures, plusieurs jours d’affilée, autour de l’incroyable thé blanc d’un établissement caché entre les parois épaisses d’une ruelle aussi peu employée que sale et peu chère pour les nouveaux arrivants. Parfois, dit-on, pour que la nacre s’agglomère autour d’un sédiment, il faut que l’eau soit insalubre, afin de donner à l’huitre qu’était cette ville vivante l’opportunité de façonner sa perle...Ascara avait trouvé la sienne. Nous conservâmes cette habitude quotidienne un an durant.  Neheb était devenu un ami apprécié, autant qu’Horma, tenancier de l’établissement, et quelques autres habitués, également. J’entrepris par la suite plusieurs voyages jusqu’à Gelkeron, sous l’alias « Sedris de Teeg », où je découvris de nouvelles façons de vivre et d’apprécier la vie, la beauté même de la nature, ainsi que ce qu’était l’agriculture. Riez-en tant que vous le souhaitez, mais si j’avais pu, par la fenêtre de ma chambre au Temple, voir quelques champs à flanc de volcan, comment voulez-vous qu’un enfant de prêtre sache comment fonctionne pareille science ? De si vastes étendues de verdure, un choix si large de cultivars, une telle technologie pour acheminer l’eau, traiter les sols, protéger les plants, travailler les champs...Jamais je n’avais pu, de mes yeux, constater à quel point il était difficile de faire pousser des plantes correctement, et de pouvoir en retirer un produit comestible…

« [color:5597=orange »]Tu as pris une décision. », m’avait un jour dit Neheb, au détour d’une tasse de thé, toujours aussi clairvoyant et serein (c’en était presque agaçant) entre deux voyages.

«  Je pense qu’il est temps que les choses changent, à Forheim. Jamais le peuple ne choisira de lui même de tourner le dos à ses principes...Mais il suffit parfois de quelques individus pour faire des merveilles. Et j’ai rencontré des gens prêts à faire de même sur le sol de Gelkeron. Sans violence superflue, sans haine...Je pense avoir une idée pour faire bouger la situation. »

«  Après toutes ces années, tu continues d’honorer notre pacte alors même que tu n’as plus de raisons de poursuivre ce chemin... »

«  C’est là que tu te trompes, mon ami. J’ai toutes les raisons d’aller encore plus loin. Tu m’as épargné, ouvert les yeux, tu m’as appris bien des choses dans des domaines dont j’ignorais tout, tu m’as rendu plus sage, plus vertueux que je ne l’ai jamais été. Ce que j’ai fait jusqu’à maintenant n’était qu’une façon amoindrie d’agir dans le sens de notre accord. C’est maintenant que la vie m’a mis à l’épreuve que je peux enfin tenir parole. »

«  Tu es libéré de cette parole depuis longtemps, petit soldat. Tu m’as même permis de découvrir la vie paisible en ces terres. Ta dette est payée, il ne te reste qu’à vivre pour toi-même. »

«  Vivre pour soi ? Quelle idée...Je ne compte pas me faire ermite, tout de même ! Non, bien au contraire...je trouverais mon compte en chemin, ne t’en inquiète pas. Mais il y a des gens à qui mes vieux os seront plus utiles qu’à moi-même. Notre pacte n’aura de fin que quand toi ou moi aurons connu la nôtre...Mais si d’autres venaient à reprendre le flambeau, il y aurait bien plus à tirer de notre rencontre que trente neuf morts et deux amis de longue date, qu’en dis-tu? »

« J’ai hâte de voir ce dont est capable ce « Sedris »...Qui sait ? Peut-être un jour aurai-je l’occasion de l’épauler? »

«  Vous me faites encore rester après la fermeture, vous deux..., nous interrompit Horma en s’asseyant  sur le coin de la table, un petit sourire aux lèvres. Qu’est-ce que ce vieux brigand manigance encore ?  »

«  Un baroud d’honneur, j’imagine...J’en fais devant vous le serment : J’oeuvrerais à ce que nos deux espèces acquièrent une compréhension mutuelle tendant à une paix durable. J’enseignerais à qui voudra l’entendre la véritable voie de la flamme, les mystères de la vie qu’ont percé mes yeux et ma caboche. Je ne laisserais plus mon prochain tomber pour une cause injuste. Je ferais changer les choses. Et si je n’y parviens pas, mes élèves poursuivront mon œuvre jusqu’à ce qu’un jour, nous atteignons notre but. »

Un court silence tomba sur la pièce dont le tenancier avait déjà fermé portes et fenêtres, bientôt rompu par le rire rocailleux de Neheb, qui posa son coude sur le plateau de backgammon vide qui nous séparait, me tendant ainsi sa main en arborant ce sourire que je connaissais si bien, empli tant d’amusement que d’une forme de fierté paternelle que je n’avais jamais reçue de mon propre père.

«  J’en fais devant vous le serment:, commença-t’il, alors que je laissai à mon tour mes lèvres se fendre d’un relèvement léger des commissures, J’oeuvrerais à ce que nos deux espèces acquièrent une compréhension mutuelle tendant à une paix durable. J’enseignerais à qui voudra l’entendre la véritable voie de la flamme, les mystères de la vie qu’ont percé mes yeux et ma caboche. Je ne laisserais plus mon prochain tomber pour une cause injuste. Je ferais changer les choses. Et si je n’y parviens pas, mes élèves poursuivront mon œuvre jusqu’à ce qu’un jour, nous atteignons notre but. »

«  C’est un beau rêve, Sedris...Soit. J’en suis aussi ! J’en fais devant vous le serment : J’oeuvrerais à ce que nos deux espèces acquièrent une compréhension mutuelle tendant à une paix durable. J’enseignerais à qui voudra l’entendre la véritable voie de la flamme, les mystères de la vie qu’ont percé mes yeux et ma caboche. Je ne laisserais plus mon prochain tomber pour une cause injuste. Je ferais changer les choses. Et si je n’y parviens pas, mes élèves poursuivront mon œuvre jusqu’à ce qu’un jour, nous atteignons notre but ! »

Ainsi vint au monde, entre une chimère, un veilleur et un sensible, une organisation qui crut peu à peu, dans l’ombre, dans le respect, et dans la bienveillance. Horma proposa un nom digne du lieu où nous nous promîmes cette entente et ces principes : puisque nous avions ainsi donné notre parole, de la façon la plus solennelle qui soit, dans un établissement de thé, semé les graines d’une nouvelle façon de vivre et d’agir, nous choisîmes à l’unisson cette dénomination : Le Serment du Camélia vit le jour dans cet humble établissement d’Ascara.

Après dix ans de voyages, je rentrais dans mon pays natal pour la première fois. Mes cheveux et ma barbe avaient perdu leur sombre teinte au profit d’un blanc éclatant. J’avais coupé ces premiers assez court, perdant l’apparence du guerrier au profit de celle de l’érudit. Cette lueur combative dans mon regard s’était éteinte pour désormer partager avec celui de Neheb cette sérénité, en même temps que mon coeur s’était apaisé. D’un bouc court, j’avais laissé ma pilosité faciale évoluer vers un collier élégant. Ma carrure avait changé légèrement, malgré un port toujours droit, mes épaules n’étaient plus relevées et mon torse bombé comme au temps de l’armée...Kambal Asmadi n’avait guère de raisons d’être pour la majorité des gens : j’étais devenu Sedris de Teeg. Avant de rentrer, Horma avait consenti à un sacrifice pour la cause, celui de me céder son établissement (quoi qu’il en restât officieusement seul maître à bord), afin de se couvrir de toute association autre que financière si notre entreprise venait à être révélée et à être fustigée par l’opinion publique, ainsi, au lieu de placer ses revenus dans les caisses immatérielles du Camélia, la « part du patron » y finissait sans qu’il ne soit directement impliqué. Neheb, lui, m’accompagna, afin de trouver parmi son peuple d’autres sympathisants de notre idéologie, me quittant cinq jours avant l’arrivée à la capitale.

Je logeai, de prime abord, dans des auberges des quartiers défavorisés, m’appuyant sur un long bâton de marche comme l’aurait voulu mon âge, et, après plusieurs semaines de tergiversations, acquis un local où établir un second salon de thé. Approvisionné par certains producteurs Gelkérois rencontrés au cours de mes voyages via Kiméros, l’établissement tenu par Horma servant d’intermédiaire, L’Oasis devint rapidement un incontournable pour les nobles de la capitale.  Parfois, un vieux soldat venait me faire remarquer la ressemblance avec son ancien instructeur ou officier, dont je m’amusais en prétendant sans doute ne pas savoir me battre ou diriger des soldats comme lui...Mais sans doute mieux faire le thé. Je retrouvais également d’anciens amis, dont la plupart semblaient, en quinze ans, avoir fait de ma précédente existence un souvenir nostalgique, levant parfois une tasse ou un jeton de jeu à ma mémoire. Deux d’entre eux finirent par percer mon secret, cependant, en rejoignant le Serment du Camélia. Un de mes anciens élèves, de trente ans mon cadet, et un collègue au parcours similaire au mien, sans mentor d’une autre race, mais néanmoins sympathisant de la cause. Je savais, entre leur main, mon identité en sécurité. Et avec eux, le Serment connaître une nouvelle jeunesse… Le signe de reconnaissance de ses membres était simple : un de nos membres Gelkérois travaillait le bois, et nous fournit à tous un plateau de jeu marqueté aux jetons marqués d’un camélia blanc, dont un, additionnel, aux bords ornés de fines feuilles gravées. Que ce soit à L’Oasis, à la Tasse Blanche, ou chez un autre membre, celui-ci faisait office de carte d’identité, en fonction du détail des ornements latéraux et du bois employé.

Ainsi mourut Kambal Asmadi, la vive-lance de l’armée Forhiane. Ainsi naquit Sedris de Teeg, Maître du Thé de L’Oasis et du Serment du Camélia. Si une réaction en chaîne à l’initiative d’une seule personne pouvait faire changer la vie d’une famille entière et transformer un guerrier en sage...Pourquoi ne pourrait-elle pas changer un pays ?
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Ven 5 Fév 2021 - 18:28

Bienvenue Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 1390873230
Hâte de voir ton vieux gaillard en détail ♥
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Ven 5 Fév 2021 - 18:29

Papy Mojo va régaler, j'te l'dis !
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Ven 5 Fév 2021 - 18:50

Et bienvenue parmi nous ! Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 48148764
Bon courage pour ta fiche ! (Azy papy, montre-nous ce que tu sais faire Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 1067227934)
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Ven 5 Fév 2021 - 19:42

Bomboklaaaat, ça va chauffer sa daronne en costume de plombière Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 1494374570 (et merci o/ )
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Sam 6 Fév 2021 - 19:11

C'est tellement déroutant mais aussi très agréable de te voir jouer un tel personnage : en tout cas ce "petit" début de fiche promet pour la suite !
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Sam 6 Fév 2021 - 20:04

plus que quarante-quatre ans à écrire et j'aurais fini o/ j'espère qu'il vous plaira, mon papy mojo Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 2594948014 Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 2594948014 Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 2594948014
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Sam 6 Fév 2021 - 20:33

... Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 3992504968 J'vais commencer à lire maintenant, histoire de prendre de l'avance XD
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Sam 6 Fév 2021 - 23:46

@"Elea Nearhym" ils t'avaient pas prévenus, les deux zozos? '-'
Kambal Asmadi
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Lun 8 Fév 2021 - 1:07

RAYSUMAY HISTOURIK :


1) fils de prêtre de rang supérieur, Ascension à 9 ans, études cléricales jusqu’à ses 15 ans

2) se brouille avec son frère et son père, et part s’enrôler dans l’armée à la capitale. Avancé en maniement élémentaire, plutôt sportif et cultivé, il met le paquet sur la stratégie pour grimper les échelons. C'est un joueur chevronné de Backgammon et d'échecs, et conserve de son père un amour pour le thé inconditionné.

3) Combat et achève, après un combat meurtrier pour ses compagnons d’arme, sa première chimère à vingt-trois ans. Il n’aura de cesse que de venger ses camarades tombés en se portant volontaire chaque fois qu’une autre chimère fait son apparition. Il rentrera dans un sale état de sa première chasse, et sera promu lieutenant sur recommandation de l’officier qui dirigeait l’opération.

4) Se marie à trente ans avec la fille d’un général qu’il affronte régulièrement au backgammon durant ses permissions. Est également le meilleur lancier de la capitale, à cette époque, avec une préférence pour le duo Pertuisane-pavois à pointe, ses armes de prédilection.

5) devient père à 32 ans (une fille : Tymna) et 34 ans (un garçon : Thrasios)

6) Se fait laminer son unité par une chimère du nom de Neheb à 40 ans. Il tente d’échanger sa vie contre celle de ses subalternes, mais Neheb voit en lui un potentiel de « rédemption » et passe un accord avec Kambal : ils s’enseigneront tous deux leurs domaines de prédilection, et Kambal portera assistance, dans la mesure du possible, aux chimères qu’il rencontrera, en échange de quoi, Neheb le laisse en vie. Ils se retrouvent régulièrement dans la demeure de campagne de Kambal, à  cinq jours de la capitale.

7) Kambal respecte sa part du deal et prend conscience qu’il se bat par pure vengeance...Mais qu’avant ça, la haine des chimères n’a aucune raison d’être qui lui soit connue. Considère ce combat comme vain et réussit à réduire sa présence sur le terrain pour se consacrer à un poste d’officier logistique et stratégique, ainsi qu’à la formation des jeunes.
8) A 49 ans, son fils entre à l’armée à son tour, et malgré tous les efforts de Kambal pour l’éloigner des chimères, Thrasios meurt l’année suivante en affrontant une d’elles. Désespérée, déprimée, l’épouse de Kambal décède de maladie l’année qui suit, et Tymna, sa fille, le tient pour responsable des deux décès : s’il n’avait pas donné à son fils la passion de l’armée, tout le monde serait encore en vie.

9) Il s’exile de Forheim, partant d’abord à Kimeros en compagnie de Neheb, devenu depuis lors un ami, et prend ses habitudes dans un salon de thé discret de la capitale, sympathisant avec le patron : Horma. Il poursuit ses voyages jusqu’à Gelkeron sous un alias qu’il garde encore à ce jour : Sedris de Teeg.

10) Il décide, après avoir voyagé, étudié, réfléchi, et repris du poil de la bête, de rentrer à la capitale, et prête serment devant Neheb et Horma, qui font de même :

J’oeuvrerais à ce que nos deux espèces acquièrent une compréhension mutuelle tendant à une paix durable. J’enseignerais à qui voudra l’entendre la véritable voie de la flamme, les mystères de la vie qu’ont percé mes yeux et ma caboche. Je ne laisserais plus mon prochain tomber pour une cause injuste. Je ferais changer les choses. Et si je n’y parviens pas, mes élèves poursuivront mon œuvre jusqu’à ce qu’un jour, nous atteignons notre but.

Cette promesse, faite dans l’établissement d’Horma, prend le nom de « Serment du Camélia » (le camelia sinensis étant le nom de l’arbre à thé), et par extension, sera le nom du groupe de ceux qui se joignent à cette promesse.

11) Grâce aux économies qu’il conservait, après dix ans de vie quasi monacale, il rachète l’établissement d’Horma pour des raisons de discrétion de flux financiers, et en monte un autre à Terheim, un établissement de luxe, où il fait payer une fortune du thé de qualité supérieure, se servant de ses salons comme un lieu de rassemblement pour les membres du Serment du Camélia (parfois abrégé « Camélia »), et comme lieu de recrutement. Il conserve son alias, prétendant avoir hérité d’une fortune à Kiméros, et nie tout lien avec Kambal. Ses cheveux blancs désormais coupés courts, son regard serein et chaleureux, son port moins raide que celui d’un soldat et son changement d’attitude lui permettent de passer pour quelqu’un d’autre pour l’heure. Il effectue régulièrement des aller-retours à Kiméros et Gelkeron pour visiter ses amis et membres du Camélia. Pour l’heure, il n’y a pas de point fixe de cette organisation à Gelkeron, mais quelques très rares membres voyageant entre Gelkeron et Kiméros résident dans les terres variées du nord.
Elea Neharym
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Elea Neharym
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Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... T0qo

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Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... AsC3vV1


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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  Lun 8 Fév 2021 - 11:38

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Quel humble et flamboyant vénérable nous avons là ! Quelle histoire (ui, j'ai tout lu è__é) et quelle personnalité !  Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 3988666075

Nous sommes impatients de te voir évoluer parmi nous et de voir comment Kambal va faire évoluer le Serment de Camélia. Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 755020859

J'ai donc l'honneur de t'annoncer que ta fiche est validée !  Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs... 977549790  

Tu pourras créer ta fiche de liens (facultatif) et consulter celles des autres en te rendant par ici. Il y a également un espace de recherche RP à ta disposition.

Pour toute aide, n'hésite pas à MP @L'Essence.
Bon jeu parmi nous !
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Message Sujet: Re: Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...,  

 
Kambal Asmadi - une ancienne brûlure refroidit les ardeurs...
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