Xylea Soyun - Iron hand in a velvet glove

ENFANCE SUR LES ROUTES (992-1000) – Tout commence au cœur de Dharroc, et sur les routes reliant Gelkeron et Forheim, en passant par Kimeros. Xylea naît de deux parents aimants, tous deux commerçants dans le tissu. Son père était issu d’un ancien clan de guerriers, et était devenu commerçant par désamour de la violence et surtout, par amour. Il gardait néanmoins de ses ancêtres leur aversion envers les Chimères. Sans s’atteler à les supprimer lui-même, il estimait que leur présence était un danger pour les humains. Quant à sa mère, celle-ci savait transformer n’importe quelle étoffe en vêtement aux apparences nobles.

Les clans de Gelkeron n’ayant pas ce goût de l’élégance, ils sont vite contraints de sillonner les routes pour vendre leurs vêtements. Ils voyagent ainsi avec une carriole jusqu’à Forheim, passant par le mur et les villages de Kimeros. D’aucun ne se doutait de la beauté que pouvait receler un attelage si modeste. La noblesse de Forheim montra vite beaucoup d’entrain pour ces vêtements. Ses parents profitaient de ce lien simple avec la noblesse pour offrir à Xylea les rudiments d’une éducation raffinée. Il était plus facile de s’offrir certains tuteurs lorsqu’on contentait les clients. Xylea, en plus de savoir coudre, apprend ainsi à lire et écrire, et à connaître les bonnes manières. Servant le thé aux clients lorsque ses parents leur présentaient les dernières nouveautés, et se montrant des plus agréables, elle est appréciée de tous.

S’agissant de la maîtrise de la terre, son père en était un très bon disciple, étant passé par de nombreux clans de guerriers dans son enfance. Néanmoins, avec le temps, la maîtrise a été laissée de côté par les parents de Xylea. Celle-ci en connaît les rudiments théoriques, étant fascinée comme la plupart des enfants par cette étrange magie, mais Xylea n’alla pas plus loin, n’en ressentant pas le besoin. En revanche, elle avait appris de son père quelques techniques de lancers de couteaux, héritées de ses ancêtres – qu’elle reproduisait sur les épingles à couture de sa mère. Ces dernières, certes fines pour la plupart, pouvaient grandement désavantager un adversaire, lui permettant ainsi de prendre le dessus.

TRAGIQUE PERTE ET SEDENTARISATION (1001) – Cette vie bien remplie mais paisible ne dura pas. Leurs passages réguliers dans les landes et Kimeros les mettaient en danger, à cause des maladies plus fréquentes dans ces parties isolées du pays. Celle-ci finit par avoir raison du père de Xylea. Elle n’avait alors que neuf ans, et décida de ne plus exploiter sa maîtrise, la pensant responsable de ce qui était arrivé. Sa mère a tenu bon et a décidé d’utiliser une partie de leurs économies pour s’établir à Ascara, où elles purent acheter une très grande maison, à la fois pour y vivre et pour y travailler. Xylea était effondrée, et si elle continuait à servir le thé aux clients, elle se montrait plus froide. Voir ceux-ci poursuivre leur vie comme si de rien n’était lui était pénible.

Un couturier et deux couturières* vinrent renforcer leur maigre effectif, permettant de faire grandir la maison. Xylea sut bientôt coudre aussi bien que sa mère. Elle cousait sur son temps libre des robes magnifiques, faites de brocard et brodées avec minutie, pour composer sa garde-robe. On la reconnaissait facilement à Ascara. Si celle-ci travaillait d’ordinaire dans une robe de brocart noire et dorée, elle aimait les couleurs vives et les parures de cheveux lorsqu’elle arpentait la rue. D’une beauté rare, elle attirait souvent à elle le regard des jeunes hommes et des jeunes femmes.

NON LOIN DE L’ORPHELINAT – Non loin de la maison de couture se trouvait l’orphelinat, lequel était rempli d’enfants dont les parents étaient décédés à cause de la misère. Sa mère donnait les restes de tissus, modelés en de petits habits pas moins élégants. Xylea notait que la plupart des orphelins ne savaient que faire une fois grands. Certains restaient travailler à l’orphelinat, d’autres – plus nombreux - finissaient dans la rue, ou à errer en dehors de la ville. Il n’était donc pas rare de trouver quelques orphelins* à la table de la petite famille Soyun.

AVENTURES DE JEUNESSE (1009-1012) – Xylea grandit et, très joueuse, profitant d’attirer les regards masculins – et féminins aussi de temps en temps – eut beaucoup d’aventures* entre ses dix-sept ans et ses vingt ans. Elle ne se l’expliquait pas, mais elle savait exactement quoi faire pour plaire à ses partenaires.  Et elle découvrit que certains se montraient très généreux lorsqu’ils étaient heureux. Beaucoup lui offrirent des bijoux, s’inspirant probablement de l’image qu’elle renvoyait, avec ses chignons remplis de broches et d’épingles soignées.

À LA TÊTE DE LA MAISON (1012) – Sa mère tomba finalement amoureuse d’un noble de Forheim*, qui s’arrêtait souvent à Ascara pour affaires. Il profita de la faiblesse émotionnelle de sa mère pour lui faire miroiter monts et merveilles, qu’elles ne verraient jamais. Sa mère sombra dans une profonde dépression et finit par mourir de chagrin. À 20 ans, Xylea se retrouva donc à la tête de la maison de couture. Fort heureusement, elle était appréciée des couturiers pour sa technique et sa justesse.

Elle dut jouer de son charme pour que son activité se poursuive sans heurts. Si beaucoup l’avaient déjà vue, peu avaient eu l’occasion de lui parler en tant qu’adulte. Le décès de sa mère, qu’elle déplorait, était dû selon Xylea à sa faiblesse d’esprit. Celle-ci se mit alors en tête d’approcher les différentes cours des royaumes de Belasgard et de Sanctium, et particulièrement de l’empire de Forheim pour ne pas faire la même erreur et connaître ses adversaires. Grâce à son éducation certes limitée en comparaison des nobles, et surtout à son goût pour les vêtements, elle parvint rapidement à resserrer les liens avec ses clients les plus fidèles.

EXTENSION DE L’ACTIVITE – Néanmoins, des vêtements ne lui permettaient pas de s’insérer dans ces différents milieux. Elle réfléchit alors à un moyen de transformer la maison. Il était fréquent que certains nobles envoient leurs servantes et dames de cour pour récupérer les précieux vêtements. D’autres étaient même souvent accompagnés de courtisans et courtisanes, qui avaient peu ou prou la même éducation que Xylea. Sa mère l’avait envoyée une seule fois au palais de Forheim pour présenter ses œuvres à la cour intérieure. Par sa maîtrise des bonnes manières, elle s’était fondue dans le décor avec facilité. Ainsi, l’idée germa dans son esprit. Reconvertir sa maison de couture en maison pour former les courtisans et les courtisanes. Tous les bourgeois et les nobles trouvaient toujours un amant, une courtisane, pour se tenir compagnie. C’était souvent des personnes prisonnières d’un mariage arrangé. Xylea y voyait là un moyen d’en faire son gagne-pain. Elle investit quelques-unes des habitations annexes à la sienne pour agrandir la Maison.

PARTENARIAT AVEC L’ORPHELINAT – Et, pour se fournir en élèves, elle n’eut qu’à traverser la rue. L’orphelinat était assez pauvre, et peinait à joindre les deux bouts, surtout avec l’arrivée des villageois liée à la pénurie d’Essence. Xylea, ambitieuse, proposa un marché au gérant de cet orphelinat. Pour les orphelins qui le souhaitaient – et rares étaient ceux qui osaient refuser en réalité – elle les prendrait sous son aile, les adopterait sous le nom de Soyun, les logerait, les nourrirait, et les éduquerait aux bonnes manières. Elle utiliserait les économies laissées par son père pour trouver des professeurs de danse, de musique et de poésie pour parfaire leur formation. En échange, une fois prêts, ils rembourseraient leur dette, année après année, en faisant honneur à leur maison. Xylea y voyait un moyen de donner à ces orphelins la chance de briller, tout en se faisant un nom parmi les grands, qui lui permettraient – à terme – d’acquérir du pouvoir et d’être formée au jeu de la politique, auquel sa mère avait amèrement perdu. Ce pouvoir lui donnerait l’influence nécessaire à sa survie dans ce monde de puissants.

LES DEBUTS DE LA MAISON SOYUN (1013-1018) – Elle recruta tout d’abord des orphelins assez âgés*, ayant dépassé seize ans. La majorité avait des traits physiques harmonieux. Bien que n’ayant aucun préjugé sur le physique, Xylea savait que seuls les beaux pouvaient prétendre approcher les grands. Elle devrait se contenter de cela. Ils ne seraient que partiellement formés, mais Xylea étant elle aussi partiellement formée, elle savait qu’avec de la volonté, il était possible d’apprendre très vite.

Les orphelins recueillis lui montrèrent rapidement de la reconnaissance, elle qui leur apportait l’attention, l’éducation et un but dans la vie, tout ce dont ils avaient cruellement manqué et dont ils avaient tant besoin. Xylea les considéra comme sa propre famille, et c’était réciproque. Elle leur donnait tout l’amour qu’avaient pu lui offrir ses propres parents. Néanmoins, elle était exigeante et sévère lorsqu’il s’agissait de leçons. Elle savait parfaitement se faire respecter d’autrui.

Pendant cinq ans, Xylea se démena avec les couturiers pour faire fructifier ses affaires, afin de pouvoir offrir des services de courtisans et courtisanes, que l’on surnomma bientôt collectivement les « Soyun ». Ces derniers avaient à cœur de servir et de contenter ceux qui souhaitaient leurs services. Initialement, il s’agissait simplement de divertissement : musique, danse, conversation, poésie, bonnes manières. Xylea savait que des faveurs sexuelles pourraient rentrer en ligne de compte, et, si ce n’était pas là le cœur du métier, Xylea forma néanmoins sa famille à ces rudiments, profitant de ses aventures passées pour les mettre à profit. Elle les accompagna tous dans leurs débuts, les présentant aux clients les plus réguliers.

Elle adopta chaque année de nouveaux orphelins, plus jeunes, qu’elle espérait ainsi former intégralement jusqu’à leurs débuts. Ces derniers s’occupaient – en plus de leurs leçons – des tâches ménagères et de l’assistance aux Soyun. Il n’y avait cependant pas de compétition au sein de la maison, chacun connaissait sa place.

L’ESSOR DE LA MAISON (1019) – Les tragédies s’amplifiaient à cause des catastrophes naturelles, et beaucoup cherchaient du réconfort dans un monde secret, dédié à la beauté et aux sens. Xylea réduisit les activités de couture au strict minimum, offrant néanmoins aux couturiers la possibilité de rejoindre la maison pour l’aider. Deux d’entre eux acceptèrent*. Ils continuèrent ainsi à fabriquer de beaux vêtements, portés par les Soyun faisant ainsi office de mannequins. Xylea était, la plupart du temps vêtue sobrement, mais ses vêtements étaient tous faits dans des étoffes nobles. Les clients réguliers, et fortunés, aimaient la convier, pour profiter de ses talents à la conversation.

La hiérarchie de la maison était très importante, et tous savaient où était leur place. Les plus jeunes savaient qu’ils pouvaient apprendre en observant et en aidant leurs aînés, les aînés supervisaient les plus jeunes en leur donnant leurs astuces pour charmer les clients. Tous respectaient Xylea et l’aimaient comme on aime une mère. Elle était la personnalité nourricière que bien peu avaient eu la chance de connaître. Pour les plus âgés, elle était comme une grande sœur, pour les plus jeunes, comme une mère. Néanmoins, ils savaient qu’il n’était pas bon de la contrarier, car les punitions pouvaient être sévères. Elle utilisait souvent un bambou pour corriger les erreurs les plus graves, mais n’appréciait pas tellement s’en servir.

Cependant, il fallait avant tout faire rentrer de l’argent dans les caisses de la maison. Tous s’employaient à cette tâche. Xylea étudiait chacun des clients passant par sa maison, déterminant ses besoins et ses capacités de nuisance. Il lui arrivait de refuser certains clients, violents avec les femmes pour certains, mais cela restait rare. Les nobles qui se vêtaient à sa maison étaient une bénédiction, et – de peur de ternir leur réputation auprès de ces derniers – bien peu se risquaient à contrarier Xylea, qui pouvait se montrer des plus intraitables. Surtout avec ceux qui osaient faire du mal à sa famille.

ACTUELLEMENT (1021) – Xylea tâche de renforcer ses liens avec les hauts milieux, en se faisant convier à certains événements très importants de la cité, dont elle suit la politique de près. Ses apparitions sont remarquées. L’activité de sa maison continue de croître, certains Soyun* se faisant recruter parmi les servants à la cour impériale de Forheim. Ils rapportent ainsi à Xylea ce qui s’y passe. Celle-ci, pouvant laisser la maison aux mains des aînés, voyage régulièrement pour se faire connaître et faire connaître les Soyun. Elle garde même une partie de leur temps libre pour permettre aux moins aisés de bénéficier de leurs services. Ils restent tout de même triés sur le volet.

Son ambition est d’ouvrir une deuxième maison à Forheim, et d’avoir des Soyun partout à travers les deux royaumes de Belasgard et Sanctium, et l’empire de Forheim. Pour le moment, les relations de la Maison Soyun sont les plus fortes à Kimeros et Forheim. Elle cherche également à se positionner à Gelkeron, mais ce n’est pas aussi simple, car ces derniers n’ont pas l’amour des superficialités. Bien que sa désormais nombreuse « famille » lui suffise, elle aimerait un jour avoir un enfant né de l’amour, tout comme elle l’avait été.

Ayant de nombreux liens – même superficiels – à travers les diverses nations, elle dispose d’un certain nombre d’informations et d’un réseau important, que certaines organisations pourraient vouloir utiliser pour réaliser leurs desseins.

*Ces personnages ne sont pas encore joués, mais si cela intéresse certaines personnes, mes messages sont ouverts !

Officiellement bienvenue à toi Xylea 

Ta fiche est superbe agréable à lire et tout ce que tu nous racontes nous a transporté : elle est donc validée  

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